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Haiti-Aristide : Fanmi Lavalas dénonce une « manœuvre d’intimidation » de la part des États-Unis

P-au-P, 10 fév. 2011 [AlterPresse] --- Les partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide qualifient d’intimidation la position des Etats-Unis déclarant qu’ils ne souhaitaient pas que l’ex-président revienne en Haïti, de peur que cela ne crée des perturbe l’actuel processus électoral.

« Il s’agit là d’une manœuvre d’intimidation », déclare Félix Ansyto, un des responsables de la commission permanente de mobilisation du parti Fanmi Lavalas de Jean Bertrand Aristide.

Me Ira Kurzban, avocat américain de l’ancien président, est en possession d’un passeport diplomatique que lui a remis cette semaine le gouvernement afin d’être expédié à Aristide, qui se trouve en Afrique du Sud.

« Ce n’est pas aux États-Unis de savoir ce qui va troubler le pays ou pas », s’indigne Ansyto
Félix. « Les américains ont à se prononcer sur la présence ou l’absence d’un citoyen américain en Haiti et non sur le retour d’un citoyen haïtien chez lui … personne ne peut empêcher à un haïtien de rentrer dans sa patrie à l’heure, le jour ou le mois qu’il veut », ajoute t-il.

Quant aux éventuelles implications de l’ancien président dans le détournement de fonds de l’ancienne compagnie téléphonique publique, Téléco, investigué par la justice américaine, Félix Ansyto déclare que « le gouvernement américain, doit poursuivre (de préférence) l’ancien président américain, G.W Bush » qui, selon lui, a occasionné la chute de l’économie américaine.

« On aimerait qu’il revienne aujourd’hui », confie Félix Ansyto.

Pour sa part, Maryse Narcisse, porte-parole d’Aristide en Haiti, dit « attendre avec impatience » le retour de l’ex-président, réfugié en Afrique du Sud après la chute de son gouvernement en 2004.

Elle affirme que les membres du parti vont poursuivre les mobilisations – manifestations pacifiques, grèves, sit-in - jusqu’au retour physique dans le pays de leur leader. [rh gp apr 11/02/2011 09:10]