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Haïti-Élections : Doutes des défenseurs de droits humains sur des résultats au niveau législatif

P-au-P, 03 fév. 2011[AlterPresse] --- Des défenseurs de droits humains remettent en question certains des résultats définitifs du premier tour des législatives, présentés ce jeudi 3 février par le Conseil Electoral Provisoire (CEP).

« Nous avons des doutes par rapport à certains pourcentages fournis par le CEP en rapport à certaines zones comme Savanette et Desdunes (Artibonite / Nord) où les élections ont été annulées », déclare à AlterPresse, Antonal Mortimé, Secrétaire Exécutif de la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH).

Mortimé dénonce en même temps le fait que le Conseil Electoral a publié des résultats pour des régions où selon lui les élections devraient être annulées.

« Je regrette le fait que la mission de vérification des experts de l’OEA n’avait pas mis l’accent sur les élections législatives qui elles aussi ont été entachées de fraudes », ajoute t-il

Pierre Esperance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) va dans le même sens et estime que le CEP n’aurait pas dû annoncer les résultats pour des candidats, d’après lui, impliqués dans des fraudes et des actes de violences.

« Il y a eu du parti pris dans les résultats définitifs pour les législatives dans certaines zones du pays », soutient-il.

Cependant, en ce qui concerne la présidentielle, Esperance affirme que les résultats « reflètent les votes de ceux qui ont pu exercer leur droit ».

Ce jeudi le CEP a annoncé au niveau présidentiel que les candidats Mirlande Manigat et Michel Martelly ont été qualifiés pour le second tour le 20 mars prochain.

Pour Antonal Mortimé, il ne s’agit pas d’une surprise. Toutefois le responsable de la POHDH craint que ces résultats définitifs contribuent à faire augmenter le climat d’insécurité dans la capitale haïtienne et les zones de province.

Durant les dernières 4 semaines 11 cas d’assassinats ont été recensés dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.

La montée du climat d’insécurité dans la capitale soulève également des inquiétudes du côté du RNDDH. Selon son Directeur Exécutif, Pierre Espérance, cette atmosphère est liée à la situation politique et à l’impunité qui existe au sein du système judiciaire. [rh gp apr 03/02/2011 12:30]