P-au-P., 19 janv. 04 [AlterPresse] --- La manifestation anti-gouvernementale convoquée à Port-au-Prince par les syndicats d’enseignants et organisations estudiantines s’est butée ce 19 janvier au refus de la police et une situation de tension règne aux abords de divers établissements scolaires.
La police s’est opposée à la tenue de la marche, qui devait partir de la faculté des sciences humaines, arguant que la notification produite par les organisateurs n’aurait pas satisfait aux conditions requises.
Un groupe d’étudiants et professeurs qui ont gagné les rues a été poursuivi par la police qui a lancé des gaz lacrymogène. 3 personnes ont été arrêtées dont 2 étudiants, et de nombreux autres se sont réfugiés dans des établissements scolaires à proximité.
Les organisateurs de la marche ont affirmé que la police leur a demandé de réduire l’itinéraire de la manifestation, de sorte qu’elle ne dure pas plus de 3 heures.
Les syndicalistes ont jugé « inacceptable » le comportement de la police. « Il n’appartient pas à la police de décider de l’itinéraire des manifestations », s’est insurgé le professeur Josué Mérilien, coordonnateur de l’Union Nationale de Normaliens Haïtiens (UNNOH).
Selon Mérilien, le régime lavalas au pouvoir « a peur » des manifestations.
Une situation de panique a régné dans la région de la faculté des sciences humaines. De nombreux se dépêchaient de rentrer chez eux et des parents s’empressaient de récupérer leurs enfants. [gp apr 19/01/2004 11:00]