P-au-P., 18 janv. 04 [AlterPresse] --- Une marche antigouvernementale de solidarité avec la presse haïtienne, victime de sabotage le 13 janvier dernier, s’est déroulée ce 18 janvier à Port-au-Prince, en dépit d’incidents ayant fait plusieurs blessés par balle, selon des informations recueillies par AlterPresse.
Duran le déroulement de cette manifestation convoquée par la Plate-forme Démocratique (large coalition socio-politique d’opposition) la police a du intervenir à plusieurs reprises pour contrôler la situation lorsque des individus armés, supposément partisans du pouvoir, ont tenté d’interrompre la marche par des jets de pierre et des tirs d’arme à feu.
Dans la zone de Delmas (nord-est de la capitale) la situation était très tendue, quand des individus embusqués dans des corridors ont attaqué la manifestation. Une jeune femme du nom de Mme Brumer a été blessée par balle.
Auparavant, plusieurs personnes ont été blessées, dont le petit commerçant Jean-Claude Mascary, quand des individus montés à bord d’un véhicule non identifié ont tiré sur la population. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées.
Dans la zone de Nazon, nord de la capitale, des individus montés à bord de véhicules de la compagnie mixte Service-Plus ont tiré à l’aide de pistolets au moment où la manifestation devait emprunter ce tronçon. Ils se sont enfuis à l’arrivée de la police.
A l’avenue John Brown, centre de Port-au-Prince, 2 frères, Wally et Samael Joseph, tous deux étudiants, ont été blessé par balle, alors que la marche avait pris fin. Une situation de tension régnait dans le quartier où des tirs nourris étaient entendus. Selon des témoignages, des partisans du pouvoir exerçaient des représailles contre toute personne identifiée comme un manifestant.
D’autre part, au bas de la ville (qui n’a pas été touché par le mouvement) un enfant de 15 ans, Emmanuel Colastin, a été blessé par balle.
Plusieurs de ces blessés étaient soignés à l’hopital du Canapé-Vert (est de la capitale).
Au terme de la marche de plusieurs milliers de personnes, dans des déclarations faites à AlterPresse, l’industriel Charles Baker du Groupe des 184, a estimé que « les manifestants étaient moins nombreux que lors des marches précédentes, en raison de nombreux incidents violents ». [gp vs apr 18/01/2004 14:50]