P-au-P, 14 janv. 2011 [AlterPresse] --- Un an après le drame du 12 janvier, l’heure est à la réflexion sur les formules pouvant concrétiser une reconstruction tenant compte des intérêts de la population haïtienne, selon une déclaration faite par l’organisation de défense des droits des femmes, Kay Fanm.
L’organisation salue dans cette déclaration la mémoire des victimes du séisme et dit s’incliner devant la mémoire des victimes, chiffrées à 316 000 morts, suivant un bilan officiel actualisé. Ces données font état également de 350 000 blessés et de plus de 1.5 million de sans abri.
Kay Fanm salue aussi tous ceux et celles qui ont apporté leur soutien au peuple haïtien ainsi que « le courage des populations face à cette terrible épreuve ; les communautés directement frappées par le séisme à Petit Goâve, Grand Goâve, Leogâne, Jacmel et dans la région métropolitaine de Port-au-Prince »
Kay Fanm « rend aussi hommage aux communautés des autres régions affectées par les contrecoup du séisme et qui ont généreusement accueilli les personnes déplacées ».
A propos de la reconstruction, le premier ministre Jean Max Bellerive déclare que « la création d’emplois et la décentralisation sont les solutions à long terme ».
Pour lui, des initiatives mises en œuvre par la Commission intérimaire de reconstruction d’Haiti (CIRH), dont il est le co-président, a déjà des impacts sur la population haïtienne, en particulier les femmes et les enfants.
Un accord d’une valeur de 350 millions de dollars a été paraphé le 11 janvier entre le gouvernement haïtien, la Banque Interaméricaine de Développement (BID), le gouvernement américain et la firme CA, en vue de la réalisation d’un parc industriel dans le nord du pays.
« C’est le plus gros investissement jamais fait en Haïti », affirme Bellerive, qui prévoit « la création de 65.000 emplois » avec la mise en place ce parc industriel.
Pour sa part l’ancien président américain Bill Clinton, affirme « n’avoir cru qu’on allait pouvoir permettre aux déplacés de rentrer chez eux en un an ». Co –président de la CIRH, Clinton estime que cela requiert plus de temps.
Plus conservateur dans ses estimations, l’autre co-président de la CIRH, l’ex chef d’État américain William Clinton pense qu’on devra attendre entre 6 mois et un an avant que les gens puissent commencer à sentir une amélioration dans leurs conditions de vie.
Le co-président Clinton précise que les travaux de déblaiement ce feront en même que les travaux de reconstruction. Il dit croire que « l’accélération du changement ira très vite, vu que les bailleurs ont maintenant plus de confiance sur la façon dont est géré leur argent ». [kft rh gp apr 14/01/2011 12:00]