P-au-P, 7 janvier 2011 [AlterPresse] --- Les protestations se poursuivent contre la déchetterie de Duvivier (périphérie nord), utilisée comme décharge pour jeter des excréments provenant des centres de traitement de choléra (Ctc).
Les funérailles ce 8 janvier de Ramon Robert, tué le 18 décembre 2010 par la police, lors d’une marche de plusieurs centaines de riverains contre cette décharge, ont donné lieu à une nouvelle manifestation, apprend AlterPresse.
Des représentants de plusieurs organisations sociales, dont le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP), l’Union Nationale des Normaliens Haitiens (UNOH) et Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière) ont pris part aux funérailles, qui se sont déroulées dans le calme.
Sur le chemin du cimetière, le cortège funéraire s’est arrêté devant le poste de police de Duvivier où le cercueil a été déposé durant 15 minutes en signe de protestation contre le comportement de la police.
Le Comité de Relèvement de Duvivier (KRD) juge que les personnes vivant dans les espaces habités proches du dépotoir ne sont pas considérées comme des êtres humains.
Le comité précise que la décharge se situe à environ 300 mètres des habitations. L’odeur qui s’en dégage est particulièrement insupportable en soirée.
La décharge de Duvivier constituerait en outre un risque de contamination de la nappe souterraine de la Plaine du Cul de Sac.
L’organisation estime que dans un pays où les gens font face à toute sortes d’insécurité et à la propagation de l’épidémie de cholera, le ministère de l’environnement devraient s’engager dans la bataille que mène la population de Duvivier en faveur d’une vie plus humaine.
En moins de trois mois, le choléra a déjà fait plus de 3400 morts dans les différents départements d’Haiti. [kft gp apr 13 :00]