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Haïti-Séisme : Une période de commémoration officielle d’environ 15 jours pour le premier anniversaire du cataclysme

P-au-P, 6 janv. 2011 [AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien a annoncé ce jeudi 6 janvier un ensemble d’activités pour commémorer le premier anniversaire du terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a fait 300.000 morts, autant de blessés et 1,5 million de sans abri.

Cette commémoration doit s’étendre jusqu’au 30 janvier, selon ce qu’a déclaré la ministre de la culture et de la communication, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté un journaliste d’AlterPresse.

Le gouvernement prévoit de décréter le 12 janvier jour férié, selon ce qu’a fait savoir le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Edwin Paraison. Durant cette journée, le drapeau sera en berne dans toutes les institutions publiques du pays.

A 16 :53 (heure locale), une minute de silence sera observée sur tout le territoire national et sera suivie de la « sonnerie aux morts », que les églises et la police auront soin d’exécuter ainsi que d’une lâchée de ballons blancs.

Le gouvernement entend par ailleurs ouvrir « un registre des disparus » le 12 janvier dans les municipalités touchées. Il demeurera ouvert par la suite, assure la ministre de la culture.

Ce registre « nous permettra de réaliser l’épuration du registre identitaire en Haïti ainsi que celle du registre électoral », précise le directeur des Archives nationales, Wilfrid Bertrand.

Une période de sensibilisation sur les tremblements de terre est aussi insérée au programme et est prévue du 15 au 30 janvier. Elle inclut des conférences sur la reconstruction et des activités de sensibilisation dans les écoles dès le 11 janvier, précise Lassègue.

La diaspora haïtienne sera par ailleurs très impliquée dans les activités, selon Edwin Paraison qui a annoncé l’arrivée de délégations de ressortissants haïtiens en provenance de l’étranger.

La majeure partie des victimes du séisme a été inhumée dans des fosses communes souvent sans aucune identification préalable. Et certains cadavres sont encore emprisonnés dans des bâtiments qui n’ont toujours pas été déblayés un an après la catastrophe. [kft gp apr 6/01/2011 15 :00]