P-au-P, 6 janv.2011 [AlterPresse] --- Des Haïtiens vivant à l’étranger, plaident pour une implication directe de la diaspora dans la reconstruction du pays, profondément affecté par le séisme du 12 janvier 2010.
« La diaspora doit venir ici – en Haïti- et ne doit pas seulement donner de l’argent », déclare Harold Isaac, jeune professionnel haïtien vivant à Montréal, dirigeant de l’association « Nou p ap bay vag » (Nous resterons pas indifférents), fondé au lendemain de la catastrophe.
Isaac intervenait au colloque organisé le 4 janvier à Port-au-Prince par l’Observatoire Citoyen de l’Actions des Pouvoirs publics, des organisations gouvernementales et non-gouvernementales en Haïti (OCAPH) sur l’action des ONG après le séisme.
Harold Isaac estime qu’une implication physique de la diaspora dans le pays serait « une grande révolution ».
Pour Fritz Fils-Aimé, « l’ordre » dans la gestion de l’aide humanitaire en faveur des victimes des catastrophes naturelles, notamment du séisme du 12 janvier 2010, est l’un des premiers grands apports de la communauté haïtienne évoluant à l’étranger.
Néanmoins, dans le passé, le public a eu à déplorer des malversations dans la gestion, par des organisations de la diaspora, de l’aide recueillie dans la communauté haïtienne de l’’etranger en faveur de victimes de catastrophes naturelles en Haiti.
Le docteur Aldy Castor, de l’Association des Médecins Haïtiens à l’Étranger, dénonce l’impunité dont bénéficient ceux qui détournent l’aide humanitaire.
Cependant, « il faut s’organiser au lieu de se plaindre du gaspillage de l’aide internationale », affirme-t-il.
Par ailleurs, Castor regrette que l’eau potable et le chlore soient fournis par des organismes internationaux d’aide. Selon lui, le pays a tout ce qu’il faut pour les produire. [rh gp apr 06/01/2011 10 :00]