P-au-P, 5 janv. 2011 [AlterPresse] --- Une dizaine d’organisations sociales ont déclaré l’année 2011 « année de révolte » contre un ensemble de pratiques d’acteurs locaux et internationaux.
Le mot d’ordre a été lancé dans une déclaration faite à l’occasion du 207e anniversaire de l’indépendance d’Haiti le 1er janvier dernier.
Ces organisations issues des milieux populaires, ouvriers et universitaires, annoncent leur engagement de « continuer à lutter contre la domination impérialiste, contre l’exploitation, contre la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti) » pour permettre au pays de reconquérir sa souveraineté.
Parmi les organisations signataires, figurent Batay Ouvriye (Lutte ouvrière), Mouvement Démocratique Populaire (MODEP) et le Cercle Gramsci.
« Les masses urbaines et rurales doivent rejeter l’impérialisme, la bourgeoisie, les politiciens traditionnels, ainsi que les élections frauduleuses qui nous ont mis dans cet état aujourd’hui », déclarent les organisations.
Pour cela, « nous ne devons défendre ni les anciens ni les nouveaux politiciens restavek (asservis) qui luttent pour le pouvoir. Comme le président Préval, ils ont le même agenda et vont diriger contre nous », lit-on dans la déclaration.
Autre engagement pris par les organisations signataires, celui de lutter pour pousser les Nations Unies à dédommager les victimes du cholera. En près de 3 mois, l’épidémie a fait environ 3500 morts dans diverses régions d’Haiti.
Les organisations affirment vouloir également lutter aux côtés des sinistrés du séisme du 12 janvier 2010 qui vivent encore sous des tentes et « en faveur d’un nouvel Etat pour une société plus juste ». [kft gp apr 05/01/2011 10 :30]