P-au-P, 30 nov.2010 [AlterPresse] --- Des instances de la communauté internationale lancent un appel au calme et demandent aux acteurs politiques haïtiens au dialogue pour résoudre les problèmes qui surviennent à l’occasion des élections législatives et présidentielles du 28 novembre dernier, entachées d’irrégularités et de fraudes.
Le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), José Miguel Insulza, lance un appel à la paix et au calme pour les prochains jours et affirme, prendre « bonne note » du rapport initial qui a présenté les difficultés et les défis du jour des élections. Il déclare également attendre un rapport complet du chef de la Mission OEA/CARICOM, Collin Granderson.
De leur coté, les Chefs de mission de l’Union européenne en Haïti « appellent toutes les parties prenantes au processus électoral à s’atteler à la recherche de solutions avec responsabilité et dans la transparence. »
Le Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf, qui partage cette position encourage aussi « la concertation » entre les responsables politiques impliqués dans l’actuelle crise.
Selon les membres du club de Madrid, un dialogue est fondamental afin « de récupérer et maintenir le cadre institutionnel dont le pays a désespérément besoin, dans le but d’avancer dans le processus de reconstruction ».
Ils demandent aux candidats présidentiels d’agir selon les prescrits constitutionnels pour favoriser la récupération du développement socio-économique et démocratique du pays.
« Nous sommes convaincus que seul un gouvernement « résistant » et formé suite à un processus légitime, peut mener à bien la reconstruction d’Haïti et gagner le soutien de la communauté internationale en faveur de la vision proprement haïtienne du pays », concluent les membres du club de Madrid.
Des manifestations sont enregistrées ce 30 novembre encore dans quelques régions du pays, soit pour demander l’annulation des élections, soit pour proclamer la victoire de tel candidat.
Les candidats Joseph Michel Martelly et Myrlande Hyppolite Manigat, qui avaient opté pour une annulation des élections, sont revenus sur leurs positions le 29 novembre.[rh gp apr 30/11/2010 13:50]