P-au-P, 30 nov. 2010 [AlterPresse] --- Les activités tendent à reprendre leur cours normal ce 30 novembre, à travers le pays, contrairement à ce qui était constaté 24 heures après la tenue des élections législatives et présidentielles, entachées de fraude, d’irrégularités et émaillées de violence.
Le transport en commun fonctionne plus ou moins normalement, ainsi que les marchés publics et le commerce informel. Les banques, les supermarchés et divers magasins ont commencé à ouvrir leurs portes, de même que les bureaux publics et privés. Mais de rares élèves sont remarqués dans les rues.
Un calme apparent règne à la capitale. Cependant, des barricades enflammées étaient remarquées tôt dans la matinée sur l’axe Delmas 33, dans le secteur nord de la capitale, suivant des témoignages recueillis par AlterPresse.
Lundi 29 novembre, les activités fonctionnaient au ralenti dans les principales villes des 10 départements du pays, alors qu’une situation de tension se développait dans quelques régions.
Des personnes ont été blessées par balles lors de manifestations dans les rues de Saint Marc (Artibonite, Nord) en faveur de la candidate Myrlande Manigat. Des manifestations ont également eu lieu aux Gonaives, toujours dans le même département.
Une situation similaire s’est développée au centre de ville de Jacmel (Sud-est), alors que les dépouillements se poursuivaient dans des centres de votes.
Il a été également rapporté que des barricades de pneus enflammés ont été érigées à Ganthier et à Croix-des-Bouquets (Ouest) et au centre-ville de Port-au-Prince.
La journée d’élections du 28 novembre s’est clôturée sur fond d’agitations dans au moins 4 départements géographiques (Ouest, Nord, Artibonite, Sud-est), où plusieurs milliers de personnes ont gagné les rues dans le but de protester, entre autres, contre le mode d’organisation du scrutin. [rh gp apr 30 /11/2010 10:00]