P-au-P, 22 nov 2010 [AlterPresse] --- Il n’y a aucun obstacle à la tenue des élections présidentielles et législatives du 28 novembre, a déclaré ce lundi le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) en Haïti, Lut Faber au cours d’une conférence de presse.
« Jusqu’à présent la préparation des élections est à jour, donc il n’y pas de problème spécifique pour aller voter », observe-t-elle.
Lut Fabert a indiqué que le climat à 6 jours du scrutin est comparable à ce qu’on pourrait trouver dans tout pays s’apprêtant à organiser des élections.
Selon elle, les récentes manifestations contre la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) sont à mettre sur le compte de la frustration et d’un manque de communication.
« Il n’y a pas eu trop de violences, il n’y a pas eu trop d’interférences, donc jusqu’à maintenant la préparation des élections se déroule comme prévu », indique t-elle.
« C’est vrai que les gens pourraient avoir peur de se rassembler (…). Mais il faudrait informer la population que ce n’est pas parce qu’on est ensemble dans un endroit en train de faire la file qu’on va attraper le cholera », a t-elle ajouté.
Les candidats Gérard Blot, Garaudy Laguerre, Josette Bijou et Wilson Jeudy ont, la semaine dernière, demandé un report des élections à cause de l’épidémie qui a fait à date 1344 décès dans 8 départements selon les autorités.
L’Union Européenne, qui contribue à la réalisation des joutes du 28 novembre à hauteur de 5 millions d’euros, a dépêché depuis le 17 novembre une mission de 7 experts électoraux en Haiti. Cette mission reste dans le pays jusqu’au mois de décembre et est conduite par Marie Violette César.
La mission d’experts électoraux est différente d’une mission d’observation électorale parce qu’il n’y aura pas d’observateurs déployés sur le terrain, ni de déclaration publique après les élections, a tenu à préciser la responsable de la mission.
Le rôle de ces experts est d’évaluer le contexte légal et politique, de suivre le processus afin de formuler des recommandations qui permettront d’améliorer la réalisation d’élections dans le futur, a fait savoir Marie Violette César.
La mission doit pour cela analyser les textes juridiques en vigueur mais aussi rencontrer les différents acteurs nationaux et internationaux impliqués. Des rencontres ont déjà eu lieu avec les candidats Mirlande Manigat et Chavannes Jeune, selon Marie Violette César, qui dit espérer pouvoir « rencontrer le plus de candidats possible ».
La mission d’experts électoraux fait partie de l’appui global de l’UE au processus électoral qui inclut notamment un financement de l’observation des élections par la société civile à hauteur de 600000 euros. [kft gp apr 22/11/2010 14 :00]