Enquête
Dans le cadre du partenariat médiatique « Ayiti Je Kale »*, dont AlterPresse fait partie
P-au-P., 8 nov. 2010 [Ayiti Je Kale / AlterPresse]---Depuis le séisme du 12 Janvier, les agences multilatérales et les organisations humanitaires se sont déployées à travers Haïti avec le programme "cash-for-work” (“argent contre travail”), employant des dizaines de milliers de personnes.
Prises ensemble, ces agences et les “Organisations Non Gouvernementales” ou ONG – le terme est impropre, car beaucoup d’entre elles sont des sous-traitantes directes du gouvernement des États-Unis et d’autres gouvernements – sont susceptibles d’être les plus grandes pourvoyeuses d’emplois en Haïti.
Partout dans le monde, la plupart des médias ne tarissent pas d’éloges sur ces programmes.
Le Monde a relayé joyeusement les commentaires de l’ancien président américain Bill Clinton qui a qualifié le programme de "vraiment important," ajoutant que les Etats-Unis avaient "beaucoup d’expérience dans ce domaine au Proche-Orient et en Afghanistan," et également les commentaires du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui a dit : "Il est vraiment important de donner aux gens quelque chose à faire de positif."
PBS a été ravie d’annoncer que, désormais, « [s]ur tous les trottoirs et dans tous les coins de Port-au-Prince il ya des entrepreneurs." http://www.pbs.org/newshour/ rundown/2010/07/dispatch from-haiti-getting-back-to-work-in-port-au-prince.html
Et dans un de ses titres, le Christian Science Monitor a proclamé que le « cash for work" aide "la relance."
Es-ce que les programmes cash-for-work aident vraiment "la relance” ? Est-ce une bonne chose que les trottoirs soient encombrés de gens qui vendent des biens importés, des vêtements et des chaussures usagés venant de l’étranger ? Que cachent les commentaires de Clinton et Ban ?
Ayiti Kale Je a jeté un coup d’œil sur les programmes cash-for-work et dans une série en deux parties, répond à ces questions :
• Qu’est-ce que le cash-for-work ?
• Est-ce que le cash-for-work fonctionne ? Quels sont ses effets sur l’économie et la société haïtiennes ? [akj apr 08/11/2010 11 :30]
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* « Ayiti Kale Je » (http://www.ayitikaleje.org/) est une initiative de partenariat médiatique en vue d’assurer des investigations journalistiques sur la reconstruction d’Haïti suite au séisme dévastateur qui a frappé le pays et fait 300.000 morts et autant de blessés.
Le Groupe Médialternatif est un des partenaires de cette initiative, à travers son agence multimédia AlterPresse (http://www.alterpresse.org/), avec la Société pour l’Animation de la Communication Sociale (SAKS - http://www.saks-haiti.org/). Deux réseaux participent également : le Réseau des Femmes Animatrices des Radios Communautaires Haïtiennes (REFRAKA) et l’Association des Médias Communautaires Haïtiens (AMEKA), qui est composé de stations de radios communautaires à travers le pays.