29 décembre 2003
Soumis à AlterPresse le 30 décembre 2003
NON, Collectif d’artistes et d’intellectuels pour la défense des libertés lance un appel urgent à la presse internationale pour qu’elle informe la population mondiale des massacres en cours dans la ville des Gonaïves. En effet, depuis plus d’un mois, les forces gouvernementales ont lancé une offensive féroce contre la population de la ville de Gonaïves et du quartier de Raboteau en particulier. La présence de forces étrangères renforce l’atmosphère de terreur. L’accès aux centres de santé est interdit aux blessés. La ville où s’est tenue la première célébration de l’indépendance de la première république noire le ler janvier 1804, se retrouve aujourd’hui assiégée avec l’aide de militaires étrangers à la veille de 2004.
Devant l’urgence de la situation, le Collectif NON exhorte la presse internationale à soutenir la cause de la liberté en aidant à dévoiler les massacres perpétrés contre la population des Gonaïves et de Raboteau, avec la complicité active, tacite ou indifférente de certains gouvernements étrangers.
L’opinion publique internationale doit être informée de ce qui se passe en Haïti et aux Gonaïves en particulier. En accord avec les organismes de défense des droits de l’homme et du citoyen et les organismes d’aide humanitaire, les membres du collectif sont prêts à témoigner de l’ampleur des tueries. Chaque jour, un nombre de personnes sont massacrées dans cette ville où le gouvernement actuel, entend contre la volonté d’un grande partie de la population, célébrer le bicentenaire de l’indépendance d’Haïti, après avoir foulé aux pieds tous les idéaux de l804. Nous demandons aux médias étrangers de nous aider à arrêter le massacre. N’attendons pas que le génocide soit accompli pour en faire le bilan.
Pour authentification
Syto Cavé
Magali Comeau-Denis
Lyonel Trouillot