P-au-P, 27 oct. 2010 [AlterPresse] --- La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) appelle le Commissaire du gouvernement près du Parquet, Harricydas Auguste, à faire la lumière sur les allégations faisant état de circulation d’armes à feu pouvant affecter le déroulement des élections du 28 novembre.
Dans une lettre en date du 21 octobre, la POHDH recommande au Commissaire du gouvernement d’interpeller les différents acteurs impliqués dans le processus électoral pour qu’ils fournissent des informations claires autour de ces allégations,
« Ou bien il s’agit de rumeurs, mais alors les candidats et partis politiques qui sèment les rumeurs doivent être rappelés à l’ordre, se rétracter publiquement et être sanctionnés. Ou bien leurs allégations sont vraies, et l’action publique doit être mise en mouvement contre ceux et celles qui s’adonnent à ces pratiques déloyales, illégales et criminelles pour intimider les gens et influencer le processus électoral », indique la lettre.
Des candidats aux élections du 28 présidentielles et législatives du 28 novembre, en particulier l’ex premier ministre Jacques Édouard Alexis, ont dénoncé des distributions d’armes et accusé le parti au pouvoir, INITE, de manigances visant à semer la violence pour remporter la victoire.
Selon une récente enquête menée par la Commission Episcopale Justice et Paix (JILAP), les trois quarts des armes en circulation dans le pays sont illégales.
Entre temps la seconde phase de la campagne électorale a débuté depuis le 15 octobre. Plusieurs candidats notamment des aspirants au poste suprême ont lancé officiellement leur campagne en dehors de la capitale par de grands rassemblements publics.
Des alliances ont également vu le jour, entre le parti de Mirlande Manigat, Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) et le Collectif pour le Renouveau Haitien (COREH), et entre certaines branches de Lavalass et les candidats Jean Henry Céant ainsi que Yves Christallin. [kft gp apr 27/10/2010 10:00]
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