P-au-P, 27 oct. 2010 [AlterPresse] --- Des adolescentes, vivant seules sous des tentes dans différents camps de sinistrés du séisme du 12 janvier repartis dans l’aire métropolitaine et certaines villes du département de l’Ouest, sont victimes de viol, indique la police.
Renel Costumé, commissaire responsable de la Brigade pour la Protection des Mineurs (BPM), a fait la révélation en présentant, le mardi 26 octobre, un bilan sur la première phase du projet d’urgence post-séisme BPM-Unicef, au cours d’une conférence tenue à la Direction Centrale de la Police Judiciaire haïtienne (DCPJ).
Sur les 460 507 personnes touchées par le projet, dont 118 130 mineurs, les filles en représentent 77,69 % contre 13 .01 % de garçon.
« La brigade a traité 269 cas, dont 6 cas de viol sur des « mineures » depuis le lancement du projet après le séisme dévastateur du 12 janvier », a déclaré le commissaire Costumé.
Ces cas ont été enregistrés dans 146 camps situés dans la périphérie de Port-au-Prince et dans les villes de Léogâne, Grand-Goâve, Petit-Goâve et Croix-des-bouquets, visitées par les agents de la brigade.
« Des fillettes de 2 ans sont aussi victimes de viol », explique Costumé, et dans quelques cas leurs pères en sont les auteurs.
La BPM a également recensé 3 405 cas de déplacement illégal de mineurs sur les quatre principaux points de la frontière terrestre d’Haïti avec la République Dominicaine (Malpasse, Ouanaminthe, Belladère et Anse-à-Pitres).
La Brigade a une vingtaine d’agents de surveillance et de sensibilisation à travers l’aire métropolitaine et les zones frontalières. [rh gp apr 27/10/2010 07:00]