P-au-P, 01oct. 2010 [AlterPresse] --- La météo demeure dominée par des risques de pluies et d’inondations, ce pourquoi le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres (SPGRD) a décrété l’alerte jaune sur plusieurs départements jusqu’au dimanche 3 octobre.
Le Centre National de Météorologie (CNM) est en train de suivre l’évolution d’une nouvelle onde tropicale sur l’Atlantique qui a 30% des chances de se transformer en cyclone, selon ce qu’a annoncé le jeudi 30 septembre son directeur, Ronald Semelfort.
Lors d’une conférence de presse, le directeur du CNM a indiqué que plusieurs rivières en crue dans le département de la Grand’Anse « présentent des risques de débordement », au cas où les activités de pluies augmenteraient.
Déjà, deux personnes ont été tuées au début de la semaine dans des inondations enregistrées dans les Nippes (Sud-ouest), rapportent les agents locaux de la protection civile.
Par ailleurs, au cours de la conférence de presse du 30 septembre, les autorités nationales et humanitaires ont affirmé avoir retenu les leçons de la tempête foudroyante qui a balayé 8000 tentes et tué 6 personnes vendredi 24 septembre dernier.
« Ces rafales de vent nous rappellent la fragilité de la vie des gens qui vivent dans les camps, mais surtout l’importance d’une préparation, une planification efficaces », déclare Neil Fisher, coordonnateur du bureau des nations unies pour la coordination des affaires humanitaires(OCHA).
« On a des stocks autour du pays, mais le défi était de les bouger jusqu’au point où on en a besoin. Et c’est ce que nous avons appris, qu’il faut prévoir les moyens logistiques », admet t-il.
262 camps de sinistrés et 14 500 familles ont été touchés par les rafales de vents violents et brusques de la tempête qui s’est abattu sur le pays le 24 septembre, selon ses estimations.
Neil Fischer affirme que des discussions sont engagées avec la Direction de la Protection Civile(DPC) pour assurer une réponse plus efficace en cas d’orages ou de catastrophes similaires dans l’avenir.
De plus, selon lui, les camps ayant bénéficié de système de mitigation et de drainage ont bien supporté la tempête.
« Nous savons que ce que nous faisons c’est [fournir] une solution à court terme quand il y a des problèmes et en même temps la solution à long terme c’est la construction d’abris, de logements…de trouver les moyens d’aider les gens à rentrer chez eux, de trouver un emploi hors des camps », reconnait-il. [kft gp apr 01/10/2010 09:00]