P-au-P., 24 sept. 2010 [AlterPresse] --- Au moins 5 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors de sévères intempéries, qui ont été enregistrées en milieu d’après-midi [15:00 locales = 20:00 gmt] du vendredi 24 septembre à Port-au-Prince et dans quelques autres villes, apprend AlterPresse de source humanitaire.
Deux (2) adultes et trois (3) enfants ont été tués dans plusieurs camps ainsi que dans d’autres lieux de la zone métropolitaine, indique une source du bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires (Ocha), qui parle d’un « bilan très partiel ».
Un enfant a été tué dans le camp Golf, près de Pétionville (périphérie est) et deux autres à Delmas (périphérie nord). Une femme a également péri dans le camp Accra (Delmas) et une autre au Poste Marchand (centre de la capitale).
La plupart des victimes ont succombé lorsqu’elles ont été atteintes par des arbres ou d’autres structures physiques, qui se sont affaissés sous l’effet des vents violents. Des panneaux publicitaires, des pylônes et câbles électriques ou téléphoniques ont été renversés.
Un peu partout, dans la zone métropolitaine de la capitale, des dizaines d’arbres déracinés (sous l’effet des vents brusques et violents) ainsi que des centaines de branches d’arbres tombés ont causé des dégâts considérables (pans de murs et maisons effondrés) , endommageant plusieurs véhicules et causant des bouchons immenses vers la fin de l’après-midi du vendredi 24 septembre. Les agents, préposés à la circulation des véhicules, étaient très peu remarqués sur les diverses artères affectées.
D’autres personnes, dont le nombre n’est pas spécifié, ont été blessées.
Dans plusieurs camps, des tentes ont été détruites ou inondées, comme au Champ de Mars (centre de la capitale), Corail (nord), Santo 17 (nord-est) et Tabarre Issa (nord-est).
Les appels téléphoniques ont beaucoup fusé entre les habitants de la zone métropolitaine de la capitale, qui cherchaient à comprendre l’ampleur du phénomène et à savoir un bilan de cette tornade soudaine ayant soufflé dans un environnement fragile et fragilisé.
Alors que la saison cyclonique (1er juin au 30 novembre de chaque année) n’est pas encore terminée et que les précipitations sont nombreuses depuis juin 2010, la population se ressent encore du traumatisme du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et appréhende l’éventualité d’ouragans.
La ville était toujours plongée dans le black-out dans la soirée du 24 septembre, la compagnie nationale l’Électricité d’Haïti n’ayant pas rétabli le courant électrique public, supposément à cause de câbles de haute tension tombés dans quelques quartiers.
Ocha a annoncé « la mobilisation de la communauté humanitaire » pour aider à faire face à la situation.
Pour le moment, une évaluation est en cours avec le soutien de la mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah), assure Ocha.
100 000 bâches sont déjà disponibles pour venir en aide aux personnes qui ont perdu leurs tentes, indique la même source.
Le centre national de météorologie (Cnm) avait, dans la matinée, annoncé « quelques activités de pluie et d’orages isolés sur Haïti », mais seulement pour la soirée.
Le bulletin de vendredi du Cnm avait également rapporté la formation, jeudi soir, sur la partie ouest de la mer des Antilles, de la tempête tropicale « Matthew », tout en ayant soin de préciser qu’elle ne représentait, pour l’instant, aucune menace pour Haïti. [gp rc apr 24/09/2010 22 :00]