P-au-P, 24 sept. 2010 [AlterPresse]--- Il n’y a toujours aucune affluence devant les locaux du Centre d’opération et de vérification (Cov) de Delmas (au nord-est de la capitale) dans le département de l’Ouest, une instance chargée de mettre à jour les listes électorales partielles des bureaux de vote de la commune ou sont d’ailleurs installés plusieurs camps de personnes déplacées, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Depuis l’installation de ce Cov à Delmas 29 la semaine dernière, aucun électeur, déplacé ou non, n’est venu vérifier son nom sur le registre de cette circonscription électorale pour savoir ou voter le jour du scrutin, confie à AlterPresse un jeune employé du Cov.
« Les rares personnes à se présenter viennent uniquement remplir les formalités relatives à l’obtention d’une carte d’identification nationale (Cni) à l’office nationale d’identification (Oni) », indique cet employé.
Il croit que le Conseil électoral provisoire (Cep) devrait intensifier la campagne de sensibilisation sur la mission de cette structure appelée à actualiser le registre électoral et à réaffecter des électeurs à des bureaux de votes proches de leurs résidences.
La décision de la mise en place des Cov dans les dix départements géographiques du pays a été prise suite au séisme du 12 janvier, qui a fait des centaines de milliers de morts et obligé des électeurs à changer d’adresse en se déplaçant vers d’autres lieux d’hébergement provisoire.
Lancé le premier aout dernier, le processus de mise à jour des listes électorales doit s’achever le 29 septembre prochain, à deux mois du scrutin, conformément au calendrier électoral en vigueur.
Environ quatre millions d’électeurs sont appelés à élire un président, 11 sénateurs et 99 députés le 28 novembre prochain.
Des partis et regroupements politiques de l’opposition, opposés au processus électoral, renouvellent leur appel au boycott des prochaines élections présidentielles et législatives.
Une frange de ces partis s’est pourtant résolue ces derniers jours à prendre part au scrutin.
Au niveau de la plateforme présidentielle Unité, le Parti Louvri Baryè (Ouvrez les barrières) a annoncé cette semaine sont retrait de cette structure. [cer gp apr 24/09/10 20 :00]