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WACC-Radio Okapi : Une bonne raison de célébrer la Journée internationale de la paix

Déclaration de la WACC (le 21 septembre 2010) dont le Groupe Médialternatif est membre

Reprise par AlterPresse [1]

La WACC célèbre la Journée internationale de la paix avec Radio Okapi, une station basée en République démocratique du Congo. L’Institut international de la presse (IPI) a honoré Radio Okapi en lui attribuant le prix « Free Media Pioneer » pour l’année 2010.

C’est en 2002 que Radio Okapi a commencé sa diffusion en tant que radio publique. Grâce à son professionnalisme et son respect de la déontologie, elle a contribué à la paix et à la démocratisation, en diffusant des émissions quotidiennes en cinq langues. En 2008, le prix WACC-SIGNIS du film sur les droits humains a été attribué au documentaire « Shock Waves », qui met en scène le travail de Radio Okapi. Depuis, la station de radio a créé un site Web qui permet au reste du monde de suivre l’actualité en République démocratique du Congo.

Radio Okapi incarne le journalisme de paix et démontre à quel point il est important. Le journalisme de paix est le pivot autour duquel s’articule le programme de la WACC intitulé « La communication pour la paix ». Le journalisme de paix, c’est un journalisme pour lequel les rédacteurs en chef et les reporters font des choix. Ce genre de journalisme choisit ses thèmes et la façon de les traiter, et permet à l’ensemble de la société d’opter pour des réponses pacifiques dans les situations de conflit. Il explique le contexte, écoute toutes les parties engagées, révèle les intentions cachées et met en lumière diverses idées et initiatives pacifiques.

Les journalistes de Radio Okapi continuent de recevoir des menaces pour la façon dont ils traitent les problèmes de corruption, les combats entre les rebelles, les forces gouvernementales et les militants locaux, et les problématiques qui ont un impact direct sur les communautés locales. Depuis 2007, deux journalistes de Radio Okapi ont été assassinés.

Ailleurs en République démocratique du Congo, la WACC a établi un partenariat avec la Fédération de Femmes pour la Paix et le Développement (FEPADE) autour d’un projet visant à réduire l’impact du traumatisme collectif et à faciliter le processus de guérison.

En Afrique de l’Est, la WACC a aidé le Réseau des journalistes pasteurs du Kenya (Kenya Pastoralist Journalist Network) (KPJN) à reconstruire les communautés locales et à renforcer les méthodes traditionnelles de résolution des conflits, en utilisant la communication pour émanciper les anciens combattants et les réintégrer dans la société.

Aux Fidji, la WACC mène à bonne fin, en collaboration avec femLINKPACIFIC, un projet dont l’objectif était d’identifier les médias et les pratiques qui contribuent à pacifier les conflits locaux et nationaux, et à sensibiliser la population à l’équité hommes-femmes dans la communication et les médias.

La Journée internationale de la paix est l’occasion pour les individus et les organisations de la société civile de communiquer la paix et de s’engager concrètement pour sa consolidation. Ainsi, la WACC appuie entièrement cet appel à l’action, car la communication est indispensable si l’on veut instaurer une justice sociale pour tous.